Nuestro colaborador Carlos Galiana Ramos, Presidente de la Maison de France d´Alicante, nos ofrece su personal visión de los Juegos Olímpicos de París 2024. El cual París, mi París de adolescencia, juventud y madurez, vivido un año y visitado tantas veces, todas diferentes, siempre recordaré con la melancolía de lo irrecuperable. Su aroma permanecerá en mi memoria como el perfume de la dama de negro del muy parisino Gaston Leroux.
Y hablando de juegos olímpicos, cómo no mencionar los homenajes de la poesía al deporte olímpico. Desde los versos de Píndaro a los atletas triunfadores hasta la “Elegía al guardameta” de Miguel Hernández. También el cine tiene una filmografía importante entre las que destaco la incombustible “Carros de fuego” (de 1981) en torno a los Juegos Olímpicos de París en 1920.
Consuelo Jiménez de Cisneros
Faites vos jeux
Sous le pont Mirabeau
Coule la Seine
Et la fière Hidalgo
Reine républicaine
Avec ses gros sabots
Fit sa mise en scène.
« On n´attrape pas un bateau-mouche avec du vinaigre », lisait péniblement un touriste écossais sur son anti-sèche à sa famille.
En effet, ils étaient tous pris d´assaut. Les visiteurs britanniques purent s´en convaincre en regardant de leur hôtel l´inauguration des Jeux Olympiques de 2024.
En fait, selon les estimations les plus sérieuses, nous étions deux milliards de téléspectateurs dans le monde à suivre l´événement en direct, et peut-être davantage si le signal hertzien parvenait dans les tranchées ukrainiennes et les prisons de Magadan.
Depuis la Seine, la première scène annonça la couleur : rouge sang. Des cent fenêtres de la Conciergerie jaillissaient autant de Marie-Antoinette à la tête tranchée et vociférant « Ça ira ! ». L´image prétendait sublimer « la lutte pour la Liberté » alors qu´elle rappelait au monde entier la Terreur bien franchouillarde. À la Déclaration Universelle des Droits de l´Homme, héritière du Siècle des Lumières et des Encyclopédistes, on préférait informer que les islamistes coupeurs de têtes n´avaient rien inventé.
Bon sang, quelle façon de commencer…
Tout au long de 6 km de Seine, miraculeusement potable, le défilé voguait d´équipes en équipes, en ponctuant le tout de « moments typiquement français » à la sauce anglo-saxonne, exception faite de la brillante Marseillaise. Les embarcations différaient selon l´importance des pays, et au bout d´un moment on s´y perdait un peu. Je crois que Monaco surfait en coque Riva, tandis que le Tongato du Sud et le Tongato populaire du Nord, ennemis jurés, criaient à tue-tête leurs fiertés nationales dans leurs langues respectives, quoiqu´il me sembla entendre un « Help Us » de la part de certains qui agitaient désespérément leurs chemisettes.
Sur le Pont des Miracles on nous servit une tout autre scène, livrée à des bouffeurs d´hamburgers, et on put constater, depuis les tranchées d´Ukraine, que l´intelligence et le bon goût français avaient, effectivement, eu la « tête tranchée » (comme disait Fernandel dans « Le Schpounz »).
Après la « sororité », la « connerité » à en perdre la tête. C´est le moment où le vieux prisonnier politique de Magadan, quelque peu interloqué, éteignait la télé du réfectoire, plutôt déprimé, tandis que les citoyens Français de la Nouvelle-Calédonie sentaient chavirer les principes fondamentaux des sociétés avancées. « On est donc foutus », concluaient-ils.
Finalement, après le baume que signifia la rencontre des amis Zidane et Nadal, la flamme pris la montgolfière, ramenant un peu d´éclat sur la Ville-Lumière vampirisée par les créateurs officiels de la médiocrité perpétuelle.